Biographie

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1926(01)

NEW YORK

Touche-à-tout brillant, tour à tour et en même temps peintre, photographe, cinéaste et graphiste, William Klein reste comme l’un des artistes essentiels du 20e siècle dont il a vraiment marqué la seconde moitié.

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Né à New York le 19 avril 1926, d’une famille d’origine hongroise, il grandit à Manhattan et étudie la sociologie au City College of New York. Après avoir terminé ses études universitaires, il fait son service militaire dans l’armée américaine : un an d’occupation en Allemagne et un an à la Sorbonne.

1946(02)

PARIS ET LA PEINTURE

En 1946, démobilisé à Paris, William Klein se consacre à la peinture. Après un bref passage dans l’atelier d’André Lhote, il étudie plus longuement dans celui de Fernand Léger. Il tombe amoureux et épouse Jeanne Florin avec laquelle il vivra et travaillera pendant plus de cinquante ans. En 1948 ils s’installent définitivement au cœur de Paris qui devient leur ville. Leur fils Pierre nait en 1963.

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Ses premières expositions ont lieu en Belgique en 1951, puis en Italie. À cette occasion, il se rend à Milan et collabore avec l’architecte italien Angelo Mangiarotti à la création de peintures murales géométriques Hard edge. À la même époque, il s’essaie à diverses expérimentations photographiques et créations abstraites qui seront exposées, publiées en couverture de la revue d’architecture et de design de référence Domus (1952-1961) et utilisées également pour des pochettes de disques.

1954(03)

NEW YORK ET LA MODE

En 1954, il rencontre Alexander Liberman au Salon des Réalités Nouvelles. Le directeur artistique de Vogue lui propose une collaboration qui durera plus de 10 ans. Il réalise alors des photographies originales et innovantes et s’impose comme un véritable metteur en scène. Il compose au grand angle et au téléobjectif, s’inspire de ses expériences picturales passées et initie des performances de poses loin des studios, en faisant descendre les mannequins dans la rue.

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Dans le même temps, il conçoit un journal photographique de son séjour à New York. Il ignore les tabous, emploie le grand angle, le grain, les contrastes violents, les accidents et des cadrages inhabituels. Il joue des variations de distance et s’attache aux écritures dans la ville et aux structures géométriques.

1956(04)

LE LIVRE

Il met alors en pages son premier livre Life is Good and Good For You in New York, un brûlot d’un dynamisme et d’une intensité inégalés. Avec le soutien de Chris Marker, il est publié à Paris, Londres et Rome, en 1956, et remporte le prix Nadar l’année suivante. Fort de ce succès, sortira une série de livres consacrés à d’autres grandes villes : Rome en 1959, Moscou et Tokyo en 1964, et bien plus tard, Paris en 2002. Tous ces titres sont devenus des références et des best-sellers dans le monde de la photographie. En 1995 il publiera une nouvelle édition de son New York, enrichie d’images qu’il n’avait pas sélectionnées dans la première version. Il publiera également en 1978 un portfolio en édition limitée à 50 exemplaires de 12 tirages originaux signés.

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En 1956, premier contact avec le cinéma : Federico Fellini, qu’il rencontre à Paris et qui connaît son livre, lui propose de venir à Rome pour l’assister sur Les Nuits de Cabiria. Le tournage est retardé, William Klein photographie la ville et tirera de ses excursions romaines un nouveau volume.

1958(05)

LES DÉBUTS AU CINEMA

En 1958, il tourne son premier court-métrage Broadway by Light, sans doute le premier film pop. Deux ans plus tard, il est chargé de la conception visuelle du film de Louis Malle : Zazie dans le métro. En 1962, il tourne une série de documentaires pour l’émission télévisée française 5Colonnes à la Une, puis un long métrage TV : Aux grands magasins avec Simone Signoret.

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Suivront une vingtaine de films documentaires, longs métrages et fictions dont : Muhammad Ali The Greatest (1964-1974), The Little Richard Story (1980), Grands soirs et petits matins (1968-1978), Mister Freedom (1968), Le Couple témoin (1977), The French (1981), Le Messie (1999). Si son film Qui êtes-vous Polly Maggoo ?, sorti en 1966, n’a pas un retentissement immédiat, il devient cependant une œuvre culte, dans laquelle l’artiste présente une satire moderne et délirante du milieu de la mode, des médias et de la télévision. Il obtient le Prix Jean Vigo en 1967.

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TOUCHE À TOUT

Artiste pluridisciplinaire et prolifique, il innove également en réalisant plus de 250 films publicitaires qui ont marqué leur époque, dont Citroën, Dim, Saupiquet, Renault, Ricqles, Michoko, etc... En 1983, William Klein est à l’origine de la série Contacts sur La Sept (Arte), succession de films de treize minutes où les photographes sont invités à parler de leurs travaux en commentant leurs planches-contacts.

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En 1985 il remporte une Victoire de la Musique pour la pochette de l’album de Serge Gainsbourg Love on the Beat. Il entre la même année dans la prestigieuse collection Photo Poche.

Années 80(07)

CONTACTS PEINTS, LIVRES ET EXPOSITIONS

C’est dans les années 80 que William Klein renoue avec la photographie et pousse l’expérimentation jusqu’à produire ce qu’il appelle des contacts peints, synthèse remarquable entre ses travaux de photographe, de peintre, de graphiste et de cinéaste. En résulte un langage plastique propre, qui met en lumière sa méthode de travail et la dimension tout à la fois protéiforme et résolument graphique de son œuvre. En 2008 il les intègre à une nouvelle version du Photo Poche et en choisit un pour la couverture. À la fin des années 80, il publie Close Up (1989). D’autres livres suivront : In & Out of Fashion (1994), Films (1998), Contacts (2008), Rome + Klein (2009), etc.

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En 2012, ce sont ses premiers travaux abstraits et de peinture qui sont à l’honneur dans le livre Paintings etc.., suivi de la publication Black and Light en 2015. En parallèle, il expose dans le monde entier. En décembre 2005, le Centre Georges Pompidou inaugure une très grande rétrospective de son œuvre et co-édite un livre de 400 pages, Rétrospective avec des éditions espagnole et italienne. En 2012, c’est la Tate à Londres qui lui consacre une exposition : William Klein + Daido Moriyama. En 2018, le 21-21 Design Sight à Tokyo lui consacre une exposition au rythme des nouvelles technologies, s’ensuit Manifesto à Madrid et Barcelone.

2022(07)

CLAP DE FIN

Durant ses dernières semaines, il continue à travailler à la finalisation d’un « ciné-roman » autour de son film iconique Qui êtes-vous Polly Maggoo ? et à des projets d’expositions en Chine et en Corée. Il s’éteint le 10 septembre 2022 alors que s’achève une exposition rétrospective de son œuvre à l’International Center of Photography (ICP) de New York qui a connu un immense succès.

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Le livre YES, dont il avait conçu la maquette à cette occasion, sera publié ultérieurement. Son goût de l’expérimentation, sa créativité, son énergie, son refus des écoles et des courants artistiques et son côté visionnaire ont incontestablement été marquants dans l’histoire de la photographie et des arts graphiques.

Press Review

REVUE DE PRESSE HOMMAGE

Dès l’annonce du décès de William Klein, le 10 septembre 2022, l’information fut reprise, dans le monde entier, sur internet. Et dès le lendemain la presse internationale salua sa disparition et sa carrière d’artiste ayant œuvré dans différents domaines, de la peinture au cinéma et au graphisme avec une importance toute particulière pour la photographie. Exemples, abondants mais non exhaustifs.

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